✨ Introduction
La thérapie, ça intrigue… parfois ça attire, parfois ça fait peur. On en a tous déjà entendu parler, mais souvent à travers des images très partielles :

- un personnage de film allongé sur un divan, racontant son enfance à un thérapeute silencieux qui prend des notes,
- un proche qui en parle du bout des lèvres, comme d’un secret un peu gênant,
- ou encore ces phrases glissées dans les conversations : “C’est pour ceux qui vont vraiment mal”, “Ça dure des années”, “Moi je peux m’en sortir tout seul”.
Entre ce qu’on voit, ce qu’on entend et ce qu’on imagine, il y a parfois un gouffre avec ce qu’est réellement une thérapie. Et c’est bien normal : tant qu’on ne l’a pas vécue, on s’appuie sur des représentations… qui ne sont pas toujours justes.
Alors aujourd’hui, je vous propose de poser tout ça sur la table — sans jugement, sans jargon — et de démêler ensemble le vrai du faux.
L’idée n’est pas de vous “convaincre” à tout prix, mais de vous offrir une image plus claire, plus réaliste, pour que vous puissiez voir la thérapie telle qu’elle est : un outil concret, profondément humain, et souvent bien plus simple et accessible qu’on ne le pense.
Idée reçue n°1 : “La thérapie, c’est pour les fous”
C’est sans doute la plus tenace… et pourtant, elle est totalement fausse.
Cette idée vient d’une époque où la santé mentale était mal comprise et entourée de tabous. On associait alors la thérapie à des troubles graves, visibles, et à des hospitalisations.
Aujourd’hui, on sait que la thérapie s’adresse à tout le monde : pas besoin d’être “au fond du trou” pour consulter.
En réalité, les personnes qui poussent la porte d’un cabinet viennent pour des raisons très variées :
- apprendre à mieux gérer leur stress,
- améliorer leurs relations,
- retrouver confiance en elles,
- surmonter une rupture ou un changement de vie,
- ou simplement mieux se connaître.
💡 Un exemple concret
Imaginez Sophie. Elle a 35 ans, un travail qu’elle aime et une vie plutôt équilibrée… mais depuis quelques mois, elle se sent à fleur de peau. Elle s’énerve plus vite, dort mal, et se surprend à pleurer sans vraiment savoir pourquoi. Elle n’est pas “malade” au sens médical, mais elle sent bien que quelque chose coince.
En thérapie, Sophie apprend à reconnaître les signaux de son corps, à identifier ce qui la surcharge émotionnellement, et à mettre en place de petites actions qui changent son quotidien. En quelques séances, elle retrouve déjà plus de calme et de clarté.

Conclusion : la thérapie, c’est un peu comme aller chez le médecin pour un contrôle ou chez le kiné pour un dos tendu : on n’attend pas la fracture pour prendre soin de soi.
Idée reçue n°2 : “Parler ne sert à rien, ça ne change pas les problèmes”
C’est vrai : parler ne fera pas disparaître une difficulté comme par magie.
Mais en thérapie, parler n’est pas juste “vider son sac”. C’est un processus structuré et accompagné, qui permet de :
- mettre des mots précis sur ce que l’on ressent,
- comprendre ses réactions et ses habitudes,
- prendre du recul pour voir les choses autrement,
- et trouver des pistes d’action concrètes.
Le thérapeute n’écoute pas passivement : il vous pose des questions, vous propose des éclairages, vous aide à relier les points entre vos pensées, vos émotions et vos comportements.

💡 Un exemple concret
Marc, 42 ans, vient consulter car il se sent constamment débordé par son travail. Il se dit : “Ce n’est pas en en parlant que ça va réduire ma charge”.
Au fil des séances, il se rend compte que son problème n’est pas seulement lié à son volume de travail, mais à sa difficulté à dire non et à poser des limites.
En apprenant à identifier ses priorités et à poser des cadres clairs avec ses collègues, il voit sa charge mentale diminuer. Parler n’a pas “réduit les dossiers”, mais ça a changé sa façon de les vivre… et donc son bien-être.
Conclusion : parler, c’est ouvrir la porte à des prises de conscience qui permettent ensuite d’agir autrement. Et c’est souvent ce changement de regard qui amorce le vrai changement dans la vie quotidienne.
Idée reçue n°3 : “Ça prend des années”
C’est une croyance qui décourage beaucoup de personnes avant même de commencer.
On imagine la thérapie comme un long chemin semé d’innombrables séances, un peu comme une série sans fin.
En réalité, la durée dépend entièrement de vos besoins, de vos objectifs et de votre rythme.
Il existe plusieurs façons de travailler :
- Un accompagnement ponctuel : quelques séances pour traverser une période difficile, prendre une décision importante ou clarifier une situation.
- Un suivi à moyen terme : quelques mois pour approfondir un sujet, mieux se connaître et mettre en place de nouvelles habitudes.
- Un travail en profondeur : sur un ou plusieurs aspects de votre vie, qui peut durer plus longtemps si vous en ressentez le besoin.
💡 Un exemple concret
Élise, 29 ans, vient consulter après une rupture amoureuse. Elle souhaite comprendre pourquoi ses relations finissent souvent de la même manière et apprendre à se reconstruire.
En 6 séances espacées sur 3 mois, elle a pu identifier ses schémas relationnels, retrouver de la confiance en elle et se projeter dans de nouveaux projets.
À l’inverse, Thomas, 50 ans, a choisi de travailler plus en profondeur sur des blessures anciennes liées à son enfance. Son accompagnement dure depuis plus d’un an, à un rythme qui lui convient.

Conclusion : la thérapie n’est pas un tunnel sans fin. C’est vous qui fixez le rythme, avec la possibilité de réajuster ou d’arrêter à tout moment.
Idée reçue n°4 : “Un·e thérapeute va me dire quoi faire”
Beaucoup de personnes hésitent à consulter par peur d’être jugées ou dirigées.
Or, un thérapeute n’est pas là pour vous donner des ordres ni pour décider à votre place.
Son rôle, c’est plutôt :
- de vous aider à clarifier ce que vous voulez vraiment,
- de vous amener à comprendre ce qui vous freine,
- et de vous accompagner pour trouver vos propres solutions.
Il n’existe pas de “mode d’emploi” unique pour vivre sa vie. Ce qui compte, c’est que vous restiez acteur·rice de vos choix. La thérapie vous donne des clés, des repères et un espace pour réfléchir en toute liberté, mais la direction vous appartient toujours.

💡 Un exemple concret
Isabelle, 38 ans, arrive en séance avec un dilemme : doit-elle accepter une promotion qui l’enthousiasme mais qui impliquerait de déménager loin de ses proches ?
Elle craint que le thérapeute lui dise ce qu’il “faut” faire.
En réalité, il l’aide à explorer ses motivations, ses peurs et les conséquences possibles de chaque choix.
Au fil des échanges, Isabelle se rend compte que ce qui compte le plus pour elle à ce stade de sa vie, c’est de rester proche de sa famille. Elle décline la promotion, mais en étant en paix avec sa décision.
Conclusion : un·e thérapeute n’est pas un chef d’orchestre qui dirige votre vie, mais un guide qui vous aide à mieux entendre votre propre musique intérieure.
Idée reçue n°5 : “Je devrais m’en sortir tout·e seul·e”
C’est une phrase que beaucoup de personnes se répètent, parfois depuis des années.
Nous vivons dans une société qui valorise la performance et l’autonomie, au point de nous faire croire que demander de l’aide est un signe de faiblesse.
Pourtant, personne n’est censé porter tout, tout seul.
Chercher du soutien, c’est comme appeler un ami pour vous aider à porter un meuble lourd :
- Vous pourriez essayer seul·e, mais ce serait plus long, plus fatigant, et peut-être même risqué.
- À deux, la charge devient plus légère, et le chemin plus sûr.
💡 Un exemple concret
Karim, 45 ans, a toujours été le pilier de sa famille. Mais après plusieurs mois de stress intense lié à son travail et à des problèmes personnels, il commence à avoir des insomnies et des douleurs physiques liées à la tension.
Il se dit : “Je suis fort, je vais gérer”.
En consultation, il réalise qu’il n’a jamais pris le temps de parler de ce qu’il ressentait vraiment. En quelques séances, il apprend à exprimer ses émotions, à poser des limites et à demander de l’aide quand c’est nécessaire.
Il se sent plus léger, plus clair, et surtout… moins seul.
Conclusion : demander de l’aide, ce n’est pas un aveu de faiblesse, c’est un acte de responsabilité envers soi-même.
🌼 En résumé…
Les idées reçues sur la thérapie peuvent être tenaces… mais elles ne reflètent pas la réalité.
En vérité, la thérapie n’est ni réservée “aux fous”, ni inutile, ni interminable, ni directive, ni un aveu de faiblesse.
C’est avant tout un espace sûr et bienveillant, où l’on peut déposer ce que l’on porte, comprendre ce qui se joue en soi, et avancer à son rythme.
Commencer une thérapie, c’est offrir à sa vie un moment pour respirer, mettre de l’ordre et se reconnecter à soi-même. Et non, il n’est pas nécessaire d’attendre que tout s’écroule pour franchir le pas.
📍 Je vous accueille en présentiel à Romans-sur-Isère et ses alentours, ou à distance en visio. Un accompagnement confidentiel, adapté à votre rythme et à vos besoins.